Publié le 24 octobre 2022
–
Mis à jour le 5 septembre 2024
du 8
au 9 juin 2023
au 9 juin 2023
Campus Berges du Rhône
Le 8 juin de 8h45 à 17h
Le 9 juin de 9h45 à 17h
Le 9 juin de 9h45 à 17h
Colloque international
Organisation : Joao DA ROCHA, Manon JULIAN et Bastien MOUCHET.
« Plus rien ne compte/ Sauf ce rire que nous aimons [1] ». Ces deux vers tirés du poème « Rire », paru d’abord en 1928 avant d’être repris dans le recueil Feuilles de route en 1944, donnent un aperçu de la générosité des esclaffements qui se manifestent dans l’œuvre de Cendrars. « Nous ne voulons plus être tristes [2] », peut-on encore lire, à deux reprises, dans le dernier poème de Sud-Américaines. Le lecteur n’est-il pas en droit de se sentir inclus dans ce « nous » qui le conduit à se délecter d’un rire qui balaye tout sur son passage ?
La critique a pu être amenée à remarquer qu’une telle manifestation du corps chez Cendrars est aussi bien le signe d’une jubilation sincère, immédiate, voire incontrôlée, qu’une marque d’ironie ou un outil de subversion. Pourtant, le comique cendrarsien n’a pas encore fait l’objet d’une approche d’ensemble. Il sera donc question de s’efforcer d’identifier les formes du comique dans l’écriture de Cendrars, mais aussi d’en saisir la visée. À quoi le reconnaît-on ? Dans quelles circonstances survient-il ? Quelles sont ses fonctions ? Celles-ci seront appréhendées dans leurs manifestations particulières, au sein d’un poème, d’un roman, ou bien de l’un des volumes qui constituent la tétralogie autobiographique des Mémoires, mais également comme des phénomènes unificateurs de l’œuvre dans son ensemble qui, à bien des égards, prend des allures de « Comédie humaine ». Ainsi les thématiques du rire, ou la variété des gammes du comique chez Cendrars nous permettront de reconsidérer les paradoxes d’une œuvre littéraire qui ne cesse de se donner au lecteur dans le secret de son unité et de ses nombreuses contradictions.
Rassemblant pendant deux jours des chercheuses et des chercheurs de divers horizons et confrontant plusieurs approches et plusieurs textes, le colloque propose la mise en perspective des formes du comiques dans l’œuvre de Blaise Cendrars à partir d’une conférence inaugurale suivie de cinq sessions mettant chacune en dialogue plusieurs interventions : « Spectacles du rire », « Rire avec la guerre », « Accommoder le rire en poésie », « Un rire tout puissant » et « Faut-il en rire ? ». La première après-midi sera en outre consacrée à la rencontre avec Jean-Paul Delfino autour de son roman Pêcheurs d’étoiles mettant en scène Blaise Cendrars une nuit de 1925.
---
[1] Blaise Cendrars, « Rire », Feuilles de route, dans Œuvres romanesques, précédées des poésies complètes, t. I, Claude Leroy (dir.), avec la collaboration de Jean-Carlo Flückiger et Christine Le Quellec Cottier, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », n°628, 2017, p. 177.
[2] Blaise Cendrars, Sud-Américaines, Ibid., p. 186.
« Plus rien ne compte/ Sauf ce rire que nous aimons [1] ». Ces deux vers tirés du poème « Rire », paru d’abord en 1928 avant d’être repris dans le recueil Feuilles de route en 1944, donnent un aperçu de la générosité des esclaffements qui se manifestent dans l’œuvre de Cendrars. « Nous ne voulons plus être tristes [2] », peut-on encore lire, à deux reprises, dans le dernier poème de Sud-Américaines. Le lecteur n’est-il pas en droit de se sentir inclus dans ce « nous » qui le conduit à se délecter d’un rire qui balaye tout sur son passage ?
La critique a pu être amenée à remarquer qu’une telle manifestation du corps chez Cendrars est aussi bien le signe d’une jubilation sincère, immédiate, voire incontrôlée, qu’une marque d’ironie ou un outil de subversion. Pourtant, le comique cendrarsien n’a pas encore fait l’objet d’une approche d’ensemble. Il sera donc question de s’efforcer d’identifier les formes du comique dans l’écriture de Cendrars, mais aussi d’en saisir la visée. À quoi le reconnaît-on ? Dans quelles circonstances survient-il ? Quelles sont ses fonctions ? Celles-ci seront appréhendées dans leurs manifestations particulières, au sein d’un poème, d’un roman, ou bien de l’un des volumes qui constituent la tétralogie autobiographique des Mémoires, mais également comme des phénomènes unificateurs de l’œuvre dans son ensemble qui, à bien des égards, prend des allures de « Comédie humaine ». Ainsi les thématiques du rire, ou la variété des gammes du comique chez Cendrars nous permettront de reconsidérer les paradoxes d’une œuvre littéraire qui ne cesse de se donner au lecteur dans le secret de son unité et de ses nombreuses contradictions.
Rassemblant pendant deux jours des chercheuses et des chercheurs de divers horizons et confrontant plusieurs approches et plusieurs textes, le colloque propose la mise en perspective des formes du comiques dans l’œuvre de Blaise Cendrars à partir d’une conférence inaugurale suivie de cinq sessions mettant chacune en dialogue plusieurs interventions : « Spectacles du rire », « Rire avec la guerre », « Accommoder le rire en poésie », « Un rire tout puissant » et « Faut-il en rire ? ». La première après-midi sera en outre consacrée à la rencontre avec Jean-Paul Delfino autour de son roman Pêcheurs d’étoiles mettant en scène Blaise Cendrars une nuit de 1925.
---
[1] Blaise Cendrars, « Rire », Feuilles de route, dans Œuvres romanesques, précédées des poésies complètes, t. I, Claude Leroy (dir.), avec la collaboration de Jean-Carlo Flückiger et Christine Le Quellec Cottier, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », n°628, 2017, p. 177.
[2] Blaise Cendrars, Sud-Américaines, Ibid., p. 186.
Informations pratiques
Lieu(x)
Campus Berges du Rhône
Amphithéâtre Laprade (Bât. CLIO)
4, rue de l’Université
69007 Lyon
4, rue de l’Université
69007 Lyon