Publié le 27 avril 2021 Mis à jour le 27 avril 2021

de Luc Vancheri

Premier long-métrage d'Alice Rohrwacher, Corpo celeste (2011) a fait de son principal protagoniste, Marta, le témoin d'un monde chrétien théologiquement centré sur la Passion et la Résurrection du Sauveur. D'abord curieuse et de bonne volonté, Marta ira de déception en révolte pour finalement refuser la confirmation à laquelle elle s’était préparée.
En mobilisant un vaste répertoire théologique, Corpo celeste suscite des questions nouvelles pour l’analyse cinématographique. Comment passe-t-on du « miracle » auquel assiste Marta aux conversations sur l’âme de saint Augustin avec Evodius ? De la gifle de confirmation que lui donne Santa à la doctrine du Saint-Esprit ? Ou bien encore d’une recette de calmars farcis au poisson-Christ et à l’Eucharistie ?
Un entretien avec Alice Rohrwacher, en postface à cette étude, permet d’aller au cœur de cette démarche poétique et intellectuelle originale.

Professeur en études cinématographiques et chercheur au laboratoire Passages Arts & Littératures (XX-XXI), Luc Vancheri enseigne l'esthétique du cinéma et l'iconologie filmique. Il est par ailleurs codirecteur de la revue d’études visuelles Écrans pour les éditions Garnier. Ses derniers livres parus sont Fatima de Philippe Faucon. Scènes de la vie éthique (Presses universitaires de Strasbourg, 2019) et Le cinéma ou le dernier des arts (Presses universitaires de Rennes, 2018).

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Cette publication a reçu le soutien du laboratoire Passages Arts & Littératures (XX-XXI).