Publié le 22 octobre 2022
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Mis à jour le 5 septembre 2024
le 1 avril 2023
Hors les campus
De 10h0 à 17h
Journée d'étude
Organisation : Hurcyle GNONHOUE, Bérénice HAMIDI et Coline BADIN.
Plus que jamais débattues dans les sociétés occidentales, les questions décoloniales convoquent à la fois mémoires historiques, désirs de nouveaux imaginaires et renouvellement du regard sur autrui et sur sa place dans l’écosystème mondial. En France, le caractère sensible de ces questions amène souvent à des discussions polémiques, voire irréconciliables. Il existe désormais plusieurs regards, plusieurs voix qui réfléchissent aux modalités de faire, aujourd’hui, société en France, avec un tropisme décolonial. Les réflexions et propositions sont nombreuses qui tentent de redéfinir l’universalisme occidental afin d’en décentrer la vision dominatrice et, partant, ouvrir des horizons plus inclusifs aux vivants, à commencer par les européen.ne.s jouissant d’ascendances africaines, asiatiques, orientales ou autres.
Le théâtre public français enregistre dans ce sens des œuvres protéiformes et diverses par lesquelles les artistes partagent avec les publics leurs rêves, colères, utopies et lignes de fuites. Pour le compte de cette saison 2022-2023, le Théâtre du Point du Jour propose quatre spectacles dont les contenus se rapportent à ces questions, à savoir : Autophagies d’Eva Doumbia, La Cargaison de Souleymane Bah, Chasser les fantômes d’Hakim Bah, mis en scène par Antoine Oppenheim, Le Dernier voyage (Aquarius) de Lucie Nicolas avec le Collectif F71. Au même titre que d’autres créations de cette dernière décennie, ces œuvres semblent être en dialogues avec les réflexions théoriques, conceptuelles et analytiques proposées par des cherch.eu.r.se.s comme Philippe Colin, Lissell Quiroz (Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d'Amérique latine, 2023), Anthony Mangeon (L'Afrique au futur : le renversement des mondes, 2022), Sylvie Chalaye (Race et Théâtre/Un impensé politique, 2020), Léonora Miano (Afrpéa. Utopie post-occidentale et post-raciste, 2020), Souleymane Bachir Diagne (et. alii, En quête d'Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale, 2018), Felwine Sarr, (Afrotopia, 2016), etc.
Au regard de ce corpus, il importe de préciser que les processus de décolonialisation en cours ne recoupent pas que les pages subsahéliennes de l’histoire de la France. Pour autant, on pourrait se demander pourquoi les rapports de l’Hexagone à l’Afrique noire tendent à l’emporter dans les débats. Comment se dé-joue les mécanismes d’invisibilisation des récits des différentes populations de la France en ce début de XXIe siècle ? Quels sont les liens à établir ou à dénouer entre francophonie, afropéanité et décolonialité ? Les imaginaires auxquels nous convient les artistes contemporain.e.s nous ouvrent-ils des perspectives réjouissantes pour faire société de manière égalitaire et apaisée ?
La présente journée d’étude a pour objectif de faire un état des lieux des réflexions, avancées et débats que soulèvent ces problématiques dans l’espace public français. Il sera question pour les intervenant.e.s de rendre compte de leurs expériences, observations et ou analyse quant aux déclinaisons des concepts de francophonie, d’afropéanité et de décolonialité. Cette journée d’étude connaîtra deux moments. La matinée sera consacrée aux politiques culturelles de la Francophonie en France face aux considérations afropéennes et décoloniales. Ce premier temps de réflexion sera conduit par Hassane Kassi Kouyaté, directeur du festival Les Francophonies. Des écritures à la scène ; Gaëlle Massicot Bitty, responsable pôle spectacle vivant et musique de l’Institut français Paris et Sylvie Chalaye, universitaire, responsable du laboratoire de recherche SeFeA à Paris 3 Nouvelle Sorbonne. L’après-midi sera consacrée aux mots et modalités par lesquels les processus de décolonisation sont articulés dans l'espace public en France. Ce second temps, intitulé « Dézoom », réunira les universitaires Mame-Fatou Niang, Lissell Quiroz et l'autrice et chroniqueuse Grace Ly.
Plus que jamais débattues dans les sociétés occidentales, les questions décoloniales convoquent à la fois mémoires historiques, désirs de nouveaux imaginaires et renouvellement du regard sur autrui et sur sa place dans l’écosystème mondial. En France, le caractère sensible de ces questions amène souvent à des discussions polémiques, voire irréconciliables. Il existe désormais plusieurs regards, plusieurs voix qui réfléchissent aux modalités de faire, aujourd’hui, société en France, avec un tropisme décolonial. Les réflexions et propositions sont nombreuses qui tentent de redéfinir l’universalisme occidental afin d’en décentrer la vision dominatrice et, partant, ouvrir des horizons plus inclusifs aux vivants, à commencer par les européen.ne.s jouissant d’ascendances africaines, asiatiques, orientales ou autres.
Le théâtre public français enregistre dans ce sens des œuvres protéiformes et diverses par lesquelles les artistes partagent avec les publics leurs rêves, colères, utopies et lignes de fuites. Pour le compte de cette saison 2022-2023, le Théâtre du Point du Jour propose quatre spectacles dont les contenus se rapportent à ces questions, à savoir : Autophagies d’Eva Doumbia, La Cargaison de Souleymane Bah, Chasser les fantômes d’Hakim Bah, mis en scène par Antoine Oppenheim, Le Dernier voyage (Aquarius) de Lucie Nicolas avec le Collectif F71. Au même titre que d’autres créations de cette dernière décennie, ces œuvres semblent être en dialogues avec les réflexions théoriques, conceptuelles et analytiques proposées par des cherch.eu.r.se.s comme Philippe Colin, Lissell Quiroz (Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d'Amérique latine, 2023), Anthony Mangeon (L'Afrique au futur : le renversement des mondes, 2022), Sylvie Chalaye (Race et Théâtre/Un impensé politique, 2020), Léonora Miano (Afrpéa. Utopie post-occidentale et post-raciste, 2020), Souleymane Bachir Diagne (et. alii, En quête d'Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale, 2018), Felwine Sarr, (Afrotopia, 2016), etc.
Au regard de ce corpus, il importe de préciser que les processus de décolonialisation en cours ne recoupent pas que les pages subsahéliennes de l’histoire de la France. Pour autant, on pourrait se demander pourquoi les rapports de l’Hexagone à l’Afrique noire tendent à l’emporter dans les débats. Comment se dé-joue les mécanismes d’invisibilisation des récits des différentes populations de la France en ce début de XXIe siècle ? Quels sont les liens à établir ou à dénouer entre francophonie, afropéanité et décolonialité ? Les imaginaires auxquels nous convient les artistes contemporain.e.s nous ouvrent-ils des perspectives réjouissantes pour faire société de manière égalitaire et apaisée ?
La présente journée d’étude a pour objectif de faire un état des lieux des réflexions, avancées et débats que soulèvent ces problématiques dans l’espace public français. Il sera question pour les intervenant.e.s de rendre compte de leurs expériences, observations et ou analyse quant aux déclinaisons des concepts de francophonie, d’afropéanité et de décolonialité. Cette journée d’étude connaîtra deux moments. La matinée sera consacrée aux politiques culturelles de la Francophonie en France face aux considérations afropéennes et décoloniales. Ce premier temps de réflexion sera conduit par Hassane Kassi Kouyaté, directeur du festival Les Francophonies. Des écritures à la scène ; Gaëlle Massicot Bitty, responsable pôle spectacle vivant et musique de l’Institut français Paris et Sylvie Chalaye, universitaire, responsable du laboratoire de recherche SeFeA à Paris 3 Nouvelle Sorbonne. L’après-midi sera consacrée aux mots et modalités par lesquels les processus de décolonisation sont articulés dans l'espace public en France. Ce second temps, intitulé « Dézoom », réunira les universitaires Mame-Fatou Niang, Lissell Quiroz et l'autrice et chroniqueuse Grace Ly.
Informations pratiques
Lieu(x)
Hors les campus
Théâtre du Point du jour
7, rue des Aqueducs
69005 Lyon
7, rue des Aqueducs
69005 Lyon