Publié le 20 janvier 2025 Mis à jour le 20 janvier 2025
le 7 février 2025
Site Rachais
De 9h à 13h

Les choses en grand...

Axe de recherche "Intermédialité"
Coordination : Muriel Joubert - Frédéric Montégu

Communications de : Frédéric Montégu, Benjamin Labé et Philippe Gonin.

Frédéric Montégu (professeur agrégé, Université Lumière Lyon 2, Passages Arts et Littératures XX-XXI) : "La peinture déborde de son cadre. À propos de l’œuvre de Katharina Grosse".
"Dans l’œuvre de Katharina Grosse, artiste contemporaine d’origine allemande, la matière picturale va au- delà du « cadre-frontière », à savoir, la géométrie visuelle carrée ou rectangulaire. L’aspect chromatique de l’œuvre a tendance à déborder sur le hors-cadre qui devient, de fait, champ de l’œuvre. Ce débordement du pictural engendre une force d’expansion et de diffusion, à entendre au sens d’ouverture, d’éclatement et de dépassement qui renverse le plan et l’espace. La théâtralisation des réalités du tableau conduit le visiteur à expérimenter et à se déplacer physiquement dans le pictural pour interpréter ces détournements plastiques. Ses œuvres ont la capacité de devenir des créations murales monumentales, pouvant déborder à l’occasion, sur le plafond et le sol, voire quelquefois à l’extérieur du musée ou du lieu d’exposition".

Benjamin Labé (maître de conférences, Université Lumière Lyon 2, Passages Arts et Littératures XX-XXI) : "Le spectaculaire cinématographique, un débordement perpétuel".
"Le cinéma ne se construit pas uniquement sur un héritage croisé des autres arts dont il synthétise certaines propriétés esthétiques. Il s’inscrit également dans l’histoire mêlée de plusieurs « séries culturelles », parmi lesquelles figurent des divertissements et des dispositifs techniques dans lesquels priment le « sensationnel », le « jamais-vu », le « grand spectacle ». Celui-ci peut se comprendre comme un débordement perpétuel, une surenchère toujours recommencée, tant sur le plan technique que formel : comprendre la dimension spectaculaire du cinéma – dans cette acception de « grand spectacle » – c’est autant examiner ses racines historiques et anthropologiques qu’en étudier les évolutions formelles (ruptures et continuités), de la cinématographie-attraction au film d’action post-moderne. Mais si ce principe de débordement et d’excès apparaît comme consubstantiel au cinéma (à un certain cinéma), il n’en est pas moins déconsidéré et blâmé : sans doute faudra-t-il donc aussi, chemin faisant, reprendre quelques oppositions anciennes, comme culture savante et culture populaire, beau et agréable, art et divertissement".

-  Philippe Gonin (maître de conférences, Université Bourgogne Europe, LIR3S) : "Jean-Michel Jarre, Lyon 1986. Le musicien dans la cité ou le show comme débordement".
"Jean-Michel Jarre s’est, très tôt, interrogé sur la question de l’interprétation live de la musique électronique, pensant que cette musique pourrait se développer lors de concerts en plein air, et déborder le lieu de concert clos pour investir l’espace urbain. En octobre 1986, c’est à l’occasion de la venue du Pape Jean-Paul II que le musicien investissait les quais de Saône, à Lyon. C’est de ce concert et de ses problématiques spécifiques de débordement qu’il est question ici".
 

Informations pratiques

Lieu(x)

Site Rachais

Salle M016 (département de musicologie)
3, rue Rachais 
69003 Lyon
(Métro Garibaldi)