Publié le 29 novembre 2024
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Mis à jour le 29 novembre 2024
le 29 novembre 2024
Laure Michel, À la lettre. Représentation et littéralité chez Emmanuel Hocquard et Jean-Marie Gleize, Paris, Sorbonne Université Presses, 2024
EAN : 9791023108057
25 euros
Comment dire le réel sans le représenter ? Apparue dans le champ poétique à partir des années 1980, la littéralité s’est imposée comme une catégorie centrale de l’histoire de la littérature récente : elle sous-tend jusqu’à aujourd’hui de nombreuses pratiques littéraires et artistiques. Qu’elle désigne la recherche d’une écriture simple, minimale, voire tautologique, ou la création par prélèvement, duplication et montage d’énoncés antérieurs, la littéralité engage la question majeure de nos possibilités de dire le réel. Elle poursuit à ce titre l’aventure de la modernité propre au xxe siècle. À bien des égards cependant, la littéralité conduit plus loin : ses enjeux de contestation générique, de remise en question de la subjectivité créatrice et de critique des discours collectifs en font une notion indispensable à la compréhension du contemporain.
Emmanuel Hocquard et Jean-Marie Gleize sont les principaux jalons de cette histoire. Il leur revient d’avoir fait de la littéralité un outil et une catégorie, rendant ainsi visible, au tournant du xxie siècle, un moment littéral de la poésie française. Cet essai s’attache à situer leur usage de la notion, à en dégager les pratiques et à en mesurer la portée.
Sommaire
Introduction. Une vieille affaire
I – Le renversement
L’espace inaugural : le livre
Orange Export Ltd.
Claude Royet-Journoud : le renversement
II – Sortir de l’impossible : la littéralité
La littéralité comme copie : Reznikoff
Deux copies : « Ce beau mausolée » et « Spurius Maelius »
III – De la duplication littérale à la répétition tautologique
Parler de soi, parler du passé : les élégies
Fragments
Les énoncés. Théorie des tables (1992)
Discontinu et tautologie. Une troisième littéralité ?
IV – Raconter, voir
Déconstruction de la narration : le récit
Synthèse : Le Commanditaire, Le Voyage à Reykjavik
V – « Le réel est sans nom »
Le réel : Léman
Obscénité du réel
Une question de vie et de mort
Filiation
« Écrire à mort »
VI – Matières
Le réel, la matière
Circonstances
VII – Simplification, réduction, abstraction
Simplification et opacité
Schématisation 1. Le carré-
Schématisation 2. Le point
Abstractions picturales
Expérience mystique
VIII – Littéralités
Une poésie objective
« Une prose tapée aplatie » (Ponge)
Une écriture blanche ?
Sans image ?
Le documental
Conclusion. Le moment littéral de la poésie française
Bibliographie
Lien vers le site de l’éditeur
EAN : 9791023108057
25 euros
Comment dire le réel sans le représenter ? Apparue dans le champ poétique à partir des années 1980, la littéralité s’est imposée comme une catégorie centrale de l’histoire de la littérature récente : elle sous-tend jusqu’à aujourd’hui de nombreuses pratiques littéraires et artistiques. Qu’elle désigne la recherche d’une écriture simple, minimale, voire tautologique, ou la création par prélèvement, duplication et montage d’énoncés antérieurs, la littéralité engage la question majeure de nos possibilités de dire le réel. Elle poursuit à ce titre l’aventure de la modernité propre au xxe siècle. À bien des égards cependant, la littéralité conduit plus loin : ses enjeux de contestation générique, de remise en question de la subjectivité créatrice et de critique des discours collectifs en font une notion indispensable à la compréhension du contemporain.
Emmanuel Hocquard et Jean-Marie Gleize sont les principaux jalons de cette histoire. Il leur revient d’avoir fait de la littéralité un outil et une catégorie, rendant ainsi visible, au tournant du xxie siècle, un moment littéral de la poésie française. Cet essai s’attache à situer leur usage de la notion, à en dégager les pratiques et à en mesurer la portée.
Sommaire
Introduction. Une vieille affaire
I – Le renversement
L’espace inaugural : le livre
Orange Export Ltd.
Claude Royet-Journoud : le renversement
II – Sortir de l’impossible : la littéralité
La littéralité comme copie : Reznikoff
Deux copies : « Ce beau mausolée » et « Spurius Maelius »
III – De la duplication littérale à la répétition tautologique
Parler de soi, parler du passé : les élégies
Fragments
Les énoncés. Théorie des tables (1992)
Discontinu et tautologie. Une troisième littéralité ?
IV – Raconter, voir
Déconstruction de la narration : le récit
Synthèse : Le Commanditaire, Le Voyage à Reykjavik
V – « Le réel est sans nom »
Le réel : Léman
Obscénité du réel
Une question de vie et de mort
Filiation
« Écrire à mort »
VI – Matières
Le réel, la matière
Circonstances
VII – Simplification, réduction, abstraction
Simplification et opacité
Schématisation 1. Le carré-
Schématisation 2. Le point
Abstractions picturales
Expérience mystique
VIII – Littéralités
Une poésie objective
« Une prose tapée aplatie » (Ponge)
Une écriture blanche ?
Sans image ?
Le documental
Conclusion. Le moment littéral de la poésie française
Bibliographie
Lien vers le site de l’éditeur