Publié le 28 mai 2025
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Mis à jour le 28 mai 2025
le 2 juin 2025
Campus Berges du Rhône
A 14h
"Trêve générale". Esthétique et politique du théâtre des camps de concentration chiliens.
ED3LA, CNU 18, Laboratoire Passages Arts et Littératures XX-XXI
en cotutelle avec le Doctorat en Philosophie, mention Esthétique et Théorie de l’Art de l’Université du Chili.
Directrice de thèse : Mme HAMIDI Bérénice
Co-directeur/rices de thèse : M. BARRÍA JARA Mauricio et Mme JARA HINOJOSA Isabel
Membres du jury : Mme LUCET Sophie (Professeure, Université Rennes 2) ; M. BUCH Esteban (Directeur d’Études, EHESS - École des Hautes Études en Sciences Sociales) ; Mme DENIZOT Marion (Professeure, Université Rennes 2) ; Mme HAMIDI Bérénice (Professeure, Université Lumière Lyon 2) ; Mme FABA Paulina (Professeure, Université du Chili) ; M. COMPAGNON Olivier (Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine).
Résumé :
La rupture institutionnelle, la fracture sociale et les violences d'État de la dernière dictature militaire (1973-1990) font dans le Chili contemporain l'objet d'une réactualisation permanente. Dans leurs champs respectifs (sciences politiques, psychologie, droit, arts...), de nombreux·se·s universitaires ont mis au jour les dommages d'une politique transitionnelle centrée sur la reconstruction d'une unité nationale sans travail historique et sans justice, et la permanence d'une puissante omertá dans la société civile et les cellules familiales et intimes.
Au Chili, de nombreuses dramaturgies ont été consacrées au traitement des questions relatives à cette histoire. Les études théâtrales et l'histoire de l'art chiliennes, en revanche, peinent à envisager l'évolution des groupes de création, des formes et des pratiques du théâtre autrement qu'en prenant acte d'une fracture ou d'une parenthèse. Il en résulte une historiographie du théâtre chilien qui ne dresse presque aucun lien de continuité entre les dramaturgies, les dispositifs et les pratiques sociales du théâtre avant, pendant et après la dictature. Cette discontinuité tient en partie à la répression politique exercée dans les réseaux artistiques : nombre de professionnel·le·s du secteur furent arrêté·e·s, torturé·e·s et déporté·e·s vers divers centres de détention, certains relevant directement de la nomenclature concentrationnaire.
Or, au cours des trois premières années d'instauration et de consolidation du régime dictatorial (1973-1976), une activité théâtrale importante et soutenue se développe au sein des camps de concentration chiliens. Cette part insolite de l'histoire théâtrale nationale, écrite par les prisonnier·e·s concentrationnaires et jusqu'ici très faiblement documentée, appelait à être reconstituée et analysée. Cette thèse ambitionne ainsi d'établir la première étude historique, esthétique, politique et sociologique de ce phénomène dans son ensemble, dans le cadre d'une cotutelle internationale avec l'Université du Chili.
Pour qui souhaiterait assister à distance, un lien visio sera également rendu disponible — je vous invite à me signaler votre intérêt par mail à l'adresse : corentin.rostollan@live.com.
Pour les présent·e·s, un pot sera organisé à l'issue de la soutenance au Palais Hirsch, campus Berges du Rhône.
en cotutelle avec le Doctorat en Philosophie, mention Esthétique et Théorie de l’Art de l’Université du Chili.
Directrice de thèse : Mme HAMIDI Bérénice
Co-directeur/rices de thèse : M. BARRÍA JARA Mauricio et Mme JARA HINOJOSA Isabel
Membres du jury : Mme LUCET Sophie (Professeure, Université Rennes 2) ; M. BUCH Esteban (Directeur d’Études, EHESS - École des Hautes Études en Sciences Sociales) ; Mme DENIZOT Marion (Professeure, Université Rennes 2) ; Mme HAMIDI Bérénice (Professeure, Université Lumière Lyon 2) ; Mme FABA Paulina (Professeure, Université du Chili) ; M. COMPAGNON Olivier (Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine).
Résumé :
La rupture institutionnelle, la fracture sociale et les violences d'État de la dernière dictature militaire (1973-1990) font dans le Chili contemporain l'objet d'une réactualisation permanente. Dans leurs champs respectifs (sciences politiques, psychologie, droit, arts...), de nombreux·se·s universitaires ont mis au jour les dommages d'une politique transitionnelle centrée sur la reconstruction d'une unité nationale sans travail historique et sans justice, et la permanence d'une puissante omertá dans la société civile et les cellules familiales et intimes.
Au Chili, de nombreuses dramaturgies ont été consacrées au traitement des questions relatives à cette histoire. Les études théâtrales et l'histoire de l'art chiliennes, en revanche, peinent à envisager l'évolution des groupes de création, des formes et des pratiques du théâtre autrement qu'en prenant acte d'une fracture ou d'une parenthèse. Il en résulte une historiographie du théâtre chilien qui ne dresse presque aucun lien de continuité entre les dramaturgies, les dispositifs et les pratiques sociales du théâtre avant, pendant et après la dictature. Cette discontinuité tient en partie à la répression politique exercée dans les réseaux artistiques : nombre de professionnel·le·s du secteur furent arrêté·e·s, torturé·e·s et déporté·e·s vers divers centres de détention, certains relevant directement de la nomenclature concentrationnaire.
Or, au cours des trois premières années d'instauration et de consolidation du régime dictatorial (1973-1976), une activité théâtrale importante et soutenue se développe au sein des camps de concentration chiliens. Cette part insolite de l'histoire théâtrale nationale, écrite par les prisonnier·e·s concentrationnaires et jusqu'ici très faiblement documentée, appelait à être reconstituée et analysée. Cette thèse ambitionne ainsi d'établir la première étude historique, esthétique, politique et sociologique de ce phénomène dans son ensemble, dans le cadre d'une cotutelle internationale avec l'Université du Chili.
Pour qui souhaiterait assister à distance, un lien visio sera également rendu disponible — je vous invite à me signaler votre intérêt par mail à l'adresse : corentin.rostollan@live.com.
Pour les présent·e·s, un pot sera organisé à l'issue de la soutenance au Palais Hirsch, campus Berges du Rhône.
Informations pratiques
Lieu(x)
Campus Berges du Rhône
Amphithéâtre Benveniste
Maison de l'Orient et de la Méditerrannée
7 rue Raulin
69007 Lyon
Maison de l'Orient et de la Méditerrannée
7 rue Raulin
69007 Lyon