Publié le 15 avril 2022
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Mis à jour le 15 septembre 2023
le 5 mai 2022
Campus Berges du Rhône
9h-17h
Organisation : Paule GIOFFREDI
A titre d’hypothèse et de premier objet de débat, nous pourrions proposer d’imager l’histoire de la constitution, de la reconnaissance et du développement de l’art chorégraphique comme un parcours spiralé, allant d’une progressive autonomisation du corps en mouvement à l’égard du drame et de la musique, et par là de la voix porteuse du discours et du chant, à une (ré)appropriation de l’ensemble des possibles du corps, dont la voix. Depuis une quarantaine d’années, suite à la quête moderne du médium propre à la danse et à la mise en crise post-moderne des frontières entre l’art et la vie, nombre d’artistes chorégraphiques contemporains s’emploient à explorer les modalités d’intervention de la voix dans leurs œuvres et les spectateurs découvrent et expérimentent de nouvelles modalités de réception de la danse. Dès lors, de nouvelles questions se posent : comment les facultés perceptives, imaginatives et interprétatives sont-elles mises au travail face à un spectacle chorégraphique articulant mouvements visibles et audibles, expressions corporelles et vocales ? Pourquoi et comment l’expérience du spectateur bascule-t-elle et se réorganise-t-elle dès lors que les cordes vocales des interprètes entrent en vibration ?
Lors de cette journée d’études, artistes et chercheurs, historiens et philosophes sont invités à questionner la notion de divorce, et partant d’hymen, entre danse et voix, et à évaluer les déplacements qu’elle induit pour la réflexion, la perception, voire l’expérimentation. En interrogeant les raisons pour lesquelles certains artistes de danse choisissent le mutisme et d’autres l’expression vocale et la façon dont les danseurs abordent et mettent leur voix en mouvement, ils éclaireront la nature et les métamorphoses du hiatus entre le chorégraphique et le vocal. Gageons que cette journée offrira une occasion de considérer de nouveau et autrement les solutions de continuité entre discursivité et gestualité, vue et ouïe, visibilité et sonorité, ou même entre surface dermique et cavité buccale, visage et viscères. Elle pourrait fournir un prisme pour réenvisager les relations de la danse à la musique, à la parole, au souffle ou même aux sons émis par les autres animaux. Enfin elle promet d’ouvrir de nouvelles perspectives sur les rapports de la voix aux corps qui la produisent et la reçoivent, aux gestes qui la conditionnent, l’accompagnent, l’exaltent, l’entravent ou l’étouffent.
A titre d’hypothèse et de premier objet de débat, nous pourrions proposer d’imager l’histoire de la constitution, de la reconnaissance et du développement de l’art chorégraphique comme un parcours spiralé, allant d’une progressive autonomisation du corps en mouvement à l’égard du drame et de la musique, et par là de la voix porteuse du discours et du chant, à une (ré)appropriation de l’ensemble des possibles du corps, dont la voix. Depuis une quarantaine d’années, suite à la quête moderne du médium propre à la danse et à la mise en crise post-moderne des frontières entre l’art et la vie, nombre d’artistes chorégraphiques contemporains s’emploient à explorer les modalités d’intervention de la voix dans leurs œuvres et les spectateurs découvrent et expérimentent de nouvelles modalités de réception de la danse. Dès lors, de nouvelles questions se posent : comment les facultés perceptives, imaginatives et interprétatives sont-elles mises au travail face à un spectacle chorégraphique articulant mouvements visibles et audibles, expressions corporelles et vocales ? Pourquoi et comment l’expérience du spectateur bascule-t-elle et se réorganise-t-elle dès lors que les cordes vocales des interprètes entrent en vibration ?
Lors de cette journée d’études, artistes et chercheurs, historiens et philosophes sont invités à questionner la notion de divorce, et partant d’hymen, entre danse et voix, et à évaluer les déplacements qu’elle induit pour la réflexion, la perception, voire l’expérimentation. En interrogeant les raisons pour lesquelles certains artistes de danse choisissent le mutisme et d’autres l’expression vocale et la façon dont les danseurs abordent et mettent leur voix en mouvement, ils éclaireront la nature et les métamorphoses du hiatus entre le chorégraphique et le vocal. Gageons que cette journée offrira une occasion de considérer de nouveau et autrement les solutions de continuité entre discursivité et gestualité, vue et ouïe, visibilité et sonorité, ou même entre surface dermique et cavité buccale, visage et viscères. Elle pourrait fournir un prisme pour réenvisager les relations de la danse à la musique, à la parole, au souffle ou même aux sons émis par les autres animaux. Enfin elle promet d’ouvrir de nouvelles perspectives sur les rapports de la voix aux corps qui la produisent et la reçoivent, aux gestes qui la conditionnent, l’accompagnent, l’exaltent, l’entravent ou l’étouffent.
Informations pratiques
Lieu(x)
Campus Berges du Rhône
Maison Internationale des Langues et des Cultures (MILC)
Amphithéâtre, Rez-de-chaussée
35 rue Raulin, 69007 Lyon
Amphithéâtre, Rez-de-chaussée
35 rue Raulin, 69007 Lyon