Publié le 22 novembre 2023
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Mis à jour le 11 décembre 2023
le 15 décembre 2023
Campus Berges du Rhône
De 10h à 13h - Salle BEL 016
Amélie Bussy (MCF en Création documentaire, Lyon 2) et Marie Quiblier (ATER en Esthétique, histoire, analyse de la danse, Lyon 2) invitent Chloé Galibert-Lainé et Pauline L. Boulba à présenter leurs recherches respectives d’artistes-chercheuses.
Dans cette séance croisée dédiée à la recherche-création en cinéma et en danse, il s’agit d’interroger comment une recherche peut s’emparer de l’œuvre avec des moyens artistiques. Le cinéma ou la danse devient alors non seulement l’objet de l'étude, mais également le lieu où les œuvres préexistantes sont reprises et interrogées.
Les deux intervenant.es présenteront chacun.e leurs travaux puis partageront la discussion autour des gestes qui guident la reprise des œuvres d’autrui au sein d’un nouveau film ou d’une nouvelle performance. Plus largement, à travers les pratiques du remontage, du reenactment, du remake et de la citation, la séance cherchera à démêler les perspectives sensibles et analytiques ouvertes par l’idée d’un chercheur en spectateur ou d’une chercheuse en spectatrice.
Présentation des intervenant.es invité.es
Chloé Galibert-Lainé est chercheur.e et cinéaste. Docteur.e depuis 2021, iel a réalisé une thèse de recherche-création en cinéma à l’École Normale Supérieure de Paris, au sein du laboratoire SACRe. Intitulée « Documenter internet : essais sur le réemploi d’internet dans le cinéma contemporain de non-fiction », cette thèse a pour particularité de comporter trois essais : deux essais vidéographiques et un essai écrit. Le fait de mener une recherche en cinéma par des « moyens audiovisuels » est au cœur du travail de Chloé Galibert-Lainé. A l’écran comme à l’écrit, ses essais interrogent la part éthique des gestes d’appropriation des cinéastes qui remontent des images en provenance d’Internet, et en particulier des « médias produits par des internautes » où ces derniers et ces dernières figurent bien souvent à l’écran. Ses essais ont aussi pour particularité de s’intéresser à l’expérience du spectateur, dont le chercheur fait partie. Ses films sont régulièrement présentés en festivals internationaux, à l’IFFRoterdam ou au Fid Marseille, parmi d’autres. A compter du 1er janvier 2024 et après de nombreuses années d’enseignement (à l’Université Paris 8, à l’Université de Bern et à la Merz Academie de Stuttgart), iel sera « Assistant Professor » titulaire en cinéma à l’Université Américaine de Paris.
Pauline L. Boulba est artiste et chercheuse en danse. Elle est diplômée d’une thèse en recherche-création (soutenue en octobre 2019 au département Danse de Paris 8) dans laquelle elle élabore ce qu’elle appelle des « réceptions performées » et « critiques affectées » d’œuvres préexistantes. Partant de son éprouvé de spectatrice, elle articule texte projeté, prise de parole parlée et chantée, partition gestuelle et documents vidéo, et propose des agencements de différents médiums, discours et savoirs qui s’offrent comme des alternatives aux pratiques théoriques hégémoniques. Ce faisant, elle interroge les ressources, les gestes et les postures de la recherche en danse, et leur puissance d’explicitation et/ou d’élucidation « de ce que les œuvres nous font/fabriquent ».
Elle publie en 2023 CritiQueer la danse, réceptions performées & critiques affectées aux Presses Universitaires de Vincennes, et travaille actuellement avec Aminata Labor, à un projet protéiforme (comprenant une pièce, un film et un livre) sur la critique et performeuse Jill Johnston, figure du féminisme radical qui, dans les années 1960-1970, écrit sur les travaux des artistes du Judson Dance Theater (Yvonne Rainer, Trisha Brown, Lucinda Childs, Steve Paxton).
Dans cette séance croisée dédiée à la recherche-création en cinéma et en danse, il s’agit d’interroger comment une recherche peut s’emparer de l’œuvre avec des moyens artistiques. Le cinéma ou la danse devient alors non seulement l’objet de l'étude, mais également le lieu où les œuvres préexistantes sont reprises et interrogées.
Les deux intervenant.es présenteront chacun.e leurs travaux puis partageront la discussion autour des gestes qui guident la reprise des œuvres d’autrui au sein d’un nouveau film ou d’une nouvelle performance. Plus largement, à travers les pratiques du remontage, du reenactment, du remake et de la citation, la séance cherchera à démêler les perspectives sensibles et analytiques ouvertes par l’idée d’un chercheur en spectateur ou d’une chercheuse en spectatrice.
Présentation des intervenant.es invité.es
Chloé Galibert-Lainé est chercheur.e et cinéaste. Docteur.e depuis 2021, iel a réalisé une thèse de recherche-création en cinéma à l’École Normale Supérieure de Paris, au sein du laboratoire SACRe. Intitulée « Documenter internet : essais sur le réemploi d’internet dans le cinéma contemporain de non-fiction », cette thèse a pour particularité de comporter trois essais : deux essais vidéographiques et un essai écrit. Le fait de mener une recherche en cinéma par des « moyens audiovisuels » est au cœur du travail de Chloé Galibert-Lainé. A l’écran comme à l’écrit, ses essais interrogent la part éthique des gestes d’appropriation des cinéastes qui remontent des images en provenance d’Internet, et en particulier des « médias produits par des internautes » où ces derniers et ces dernières figurent bien souvent à l’écran. Ses essais ont aussi pour particularité de s’intéresser à l’expérience du spectateur, dont le chercheur fait partie. Ses films sont régulièrement présentés en festivals internationaux, à l’IFFRoterdam ou au Fid Marseille, parmi d’autres. A compter du 1er janvier 2024 et après de nombreuses années d’enseignement (à l’Université Paris 8, à l’Université de Bern et à la Merz Academie de Stuttgart), iel sera « Assistant Professor » titulaire en cinéma à l’Université Américaine de Paris.
Pauline L. Boulba est artiste et chercheuse en danse. Elle est diplômée d’une thèse en recherche-création (soutenue en octobre 2019 au département Danse de Paris 8) dans laquelle elle élabore ce qu’elle appelle des « réceptions performées » et « critiques affectées » d’œuvres préexistantes. Partant de son éprouvé de spectatrice, elle articule texte projeté, prise de parole parlée et chantée, partition gestuelle et documents vidéo, et propose des agencements de différents médiums, discours et savoirs qui s’offrent comme des alternatives aux pratiques théoriques hégémoniques. Ce faisant, elle interroge les ressources, les gestes et les postures de la recherche en danse, et leur puissance d’explicitation et/ou d’élucidation « de ce que les œuvres nous font/fabriquent ».
Elle publie en 2023 CritiQueer la danse, réceptions performées & critiques affectées aux Presses Universitaires de Vincennes, et travaille actuellement avec Aminata Labor, à un projet protéiforme (comprenant une pièce, un film et un livre) sur la critique et performeuse Jill Johnston, figure du féminisme radical qui, dans les années 1960-1970, écrit sur les travaux des artistes du Judson Dance Theater (Yvonne Rainer, Trisha Brown, Lucinda Childs, Steve Paxton).
Informations pratiques
Lieu(x)
Campus Berges du Rhône
Salle BEL 016 (rez-de-chaussée du bâtiment Bélénos, attention: porte peu visible à côté de la machine à café)
18, quai Claude Bernard
69007 Lyon
18, quai Claude Bernard
69007 Lyon