Publié le 14 février 2023 Mis à jour le 15 février 2023
le 31 mars 2023
Campus Berges du Rhône
De 14h à 16h - Salle DEM.222

Mélissa Buecher-Nelson (Université Johannes Gutenberg, Mayence, Allemagne)

Coordinatrices : Touriya FILI-TULLONBérénice HAMIDI et Marie-Pierre HARDER

Séminaire de l'axe "Études sur le genre, théories féministes, approches intersectionnelles"

Il y a environ une trentaine d’années, la théorie de la décolonialité émergeait en Amérique du Sud. Son ambition principale était de déconstruire certains concepts associés à l’eurocentrisme et d’élaborer de nouvelles méthodologies et théories critiques pour repenser notre existence en nous libérant du système et du pouvoir de la colonialité. Selon Walter Mignolo, le sexisme est l’un des nombreux aspects de la colonialité (Mignolo, 2018). Dans ce sens, Françoise Vergès mène depuis quelques années déjà des recherches sur le traitement du passé, sur l’esclavage, la colonisation, les processus de racialisation et le féminisme. Son livre Un féminisme décolonial (2019) s’inscrit dans cette perspective et tente de combattre le « féminisme hégémonique civilisationnel » (Vergès, 2019). L’ébauche d’un féminisme décolonial que la chercheuse expose dans son essai, tente de trouver des chemins pour surmonter le racisme, le capitalisme et l’impérialisme. 
Dans le cadre de sa thèse de doctorat, Mélissa Buecher-Nelson s’intéresse aux œuvres afrofuturistes de ces dix dernières années dans l’espace africain francophone. Elle propose d’étudier la manière dont une œuvre de fiction afrofuturiste telle que Rouge impératrice (2019) de Léonora Miano offre des pistes pour donner à voir un féminisme décolonial en acte.

Bibliographie indicative :
Léonora Miano, Rouge impératrice (Grasset, 2019)
Walter Mignolo, « What does it mean to decolonize? ». Dans : Mignolo, Walter & Walsh, Catherine, On decoloniality: concepts, analytics, and praxis, p. 105-134 (Duke University Press, 2018)
Françoise Vergès, Un féminisme décolonial (La Fabrique éditions, 2019)

 

Mélissa Buecher-Nelson a suivi un cursus intégré de double licence (histoire et lettres modernes) à l’Université Johannes Gutenberg de Mayence (Allemagne) et à l’Université de Bourgogne à Dijon, puis un Master en histoire et lettres modernes avec option sciences de l’éducation à l’Université Johannes Gutenberg. Depuis septembre 2021, elle prépare une thèse de doctorat sous la direction de Véronique Porra sur le sujet suivant : « Esthétique décoloniale et afrofuturisme dans la littérature africaine francophone de l’extrême contemporain ».

Informations pratiques

Lieu(x)

Campus Berges du Rhône

Salle DEM.222
18, quai Claude Bernard
69007 Lyon